* Alors, c’est ici que tu vas rencontrer ton deuxième bijuus ?*
Yahiko ne répondit pas à cette voix sombre qui résonnait dans sa tête. Kyoshise pouvait dire ce qu’il voulait, le critiquer comme il voulait… il devait absolument voir de ses propres yeux comment pouvait vivre un de ses semblables, c’est à dire un jinchuuriki. Il se demandait si, comme lui, son bijuu avait totalement possession de son esprit, si comme lui, il pouvait jouer et jouir de la pleine possession de son corps… Le souffle chaud du vent sec fit voleter ses cheveux noirs… Il fit un pas dans la cendre répandue sur le sol avant de s’élancer à travers la ville.
Il marchait tranquillement dans les rues ouvertes, au milieux de la foule et des étales… Il était le seul à porter des habits chauds et une cape noire dont la capuche masquait son visage. Il changeait de direction à chaque fois qu’il se trouvait nez à nez avec quelqu’un, fixant ses pieds d’un air mélancolique.
* Hun, hun, hun… Ne crois pas qu’il t’accueillera à bras ouvert… entre nous, les jinchuurikis ne sont pas des hommes très marrant… *
Pour toute réponse, Yahiko bougea sa langue dans sa bouche et ralentit son pas… Il avait créé se moyen de communication assez discret pour ne pas passer pour un fou aux yeux des autres…
* Ne crois pas non plus que j’abandonnerai ton corps à n’importe quel bijuus, n’oublis pas le marché que l’on a fait…*
« - Que tu as fait Kyoshise… même si je le voulais, t’échanger contre un autre démon moins vicieux me serait impossible. »
Le rire guttural du démon résonna dans tout l’esprit du jeune homme, faisant vibrer ses tempes.
* Voilà qui me plait… le Magekyou Sharingan restera mien pour encore un bon bout de temps on dirait… hun hun hun… *
Alors qu’il était dans une ruelle particulièrement sombre, Yahiko ôta sa capuche en y entrant, il disparut totalement dans la pénombre, ne laissant que ses yeux rouges sangs briller.
Il ouvrit une porte qui ne tarda pas à grincer… Il pénétra alors dans une maison type de Kakou. Des meubles en terre cuite y étaient soigneusement rangés contre le mur beige au plat-fond arrondi…
« - Ah c’est toi ! Ravis de faire ta connaissance ! »
Un homme l’accueillit chaleureusement en lui donnant une tape sur l’épaule et lui tendant la main. Yahiko n’en fit rien…
« - Où est le jinchuuriki ? »
L’homme parut surprit et rangea ses deux grosses mains boudinées dans ses poches.
« - Bah, c’est à dire que le jinchuuriki c’est en fait le Fukaikage de Kakou. »
* Hun, hun, hun… Voilà un très bel exemple de la faiblesse humaine… les hommes sont fait pour obéir au…*
« - Où puis-je le trouver ? »
Le vieil homme se gratta le menton et posa ensuite sa main sur son gros ventre…
« - Pas ici en tout cas. Vous pouvez soit le voir dans son bureau, soit ailleurs. Mais la plus part du temps il est ailleurs, enfin, je crois…»
Yahiko observa l’homme qui visiblement n’en savait pas plus que lui… cela le frustré et l’agacé… cela faisait trois jours il communiquait avec cet homme, qui était soit-disant un ami de la famille, pour se rendre compte, une fois venu, qu’il ne savait rien…
« - Bien, alors je vais vous laisser… »
* Quoi ?! Mais il ne sait strictement rien et tu vas le laisser là ?! Sans rien faire ?!*
Kyoshise grogna à l’intérieur du corps humain, lui provoquant une violente migraine. Yahiko ferma les yeux, le temps de surmonter la colère du démon et se dirigea vers la porte…
« - Hé ! J’ai appris pour votre père, comment va votre mère ? »
Cet homme… il disait ça avec une voix mielleuse, comme s’il eut été ravi de sa mort… Cela le fit sourire et avant de sortir il lâcha froidement…
« - Dans le même état que lui. »
Le jeune homme passa sa main par dessus son épaule et érafla légèrement le pommeau qui dépassait du fourreau accrocher à sa ceinture, un petit sourire sur les lèvres…
C’était Kyoshise qui allait être content. Évidemment l’homme surprit par la nouvelle en resta bouche bée et dévisagea Yahiko, suivant de ses yeux exorbités son geste et le posant à son tour sur le pommeau… « Sakegari » résonna dans sa tête…
Yahiko le quitta sur cette vision, ce pauvre homme à genou dans son salon, plongé dans un des horribles genjutsu du démon à quatre queues…
En se replongeant dans la foule pour se rendre jusqu’au bureau, il ne put s’empêcher de s’imaginer que le vieux allait mourir d’une crise cardiaque en voyant sa pire peur… Et sa pire peur, qu’était-elle ? Bouarf… peut-importe après tout, du moment que Kyoshise pouvait se divertir et ne plus le gêner dans sa recherche du jinchuuriki.
Mer 9 Avr - 16:22